C‘est dans une ferme du Trévoux à Langor, entre Quimperlé et Pont-Aven que M.P.C.E.M. a choisi de travailler. L’artiste qui, comme vous et moi a un prénom et un nom, a choisi ces 5 lettres [...]
La sculpture abstraite.
C’est pendant les années trente, que la sculpture abstraite va pouvoir s’épanouir, en particulier grâce au soutient de l’association abstraction création, qui réunie des artistes abstrait de l’Europe entière, en exil à Paris, pour certains ayant fuit les régimes totalitaires qui s’installent à l’est. Ces sculpteurs appartiennent à des courants différents, néoplasticisme, art concret, constructivisme. Ces artistes ont pour la majorité un idéal humaniste utopique cherchant la possibilité d’un monde meilleur, d’une humanité révélé grâce à la refonte de nos espaces de vie, décoration intérieure, architecture, et urbanisme.
Certains artistes vont dans ce but s’inspirés de formes mathématiques.
La fin des années trente et la début des années quarante, marquées par la montée en puissance des totalitarismes aboutissant à la deuxième guerre mondiale laisse peut de place à la sculpture d’avant garde, cette période est plus propice à exalté la sculpture « totalitaire », une sculpture reprenant les codes de la sculptures classiques, exaltant le corps nu, et le geste patriotique. Que ce soit l’Allemagne nazi, l’Italie de Mussolini où la Russie communiste, cette sculpture de propagande reprend exactement les mêmes formes.
Les années 50, vont être le moment où la sculpture Moderne va enfin intégrer l’espace public. Car suite à un concours pour le « monument au prisonnier politique inconnu »organisé par l’institut d’art moderne de Londres, les membres du jury se rendent à l’évidence de la supériorité de la sculpture abstraite pour répondre à une commande publique de ce style.
La sculpture moderne intègre enfin l’espace publique comme le désirait les constructivistes au début des années 20.Nous avons pu voir les transformations radicales que connaît la sculpture au cours de la première moitié du XXème siècle, qui d’une sculpture encore régit par les codes classiques et académique, va s’émancipée, à la recherche du mouvement, de l’expressivité et de l’espace. Que ce soit en restant toujours profondément inspiré de la nature comme Arp, Giacometti ou Moore, ou pour développer un langage abstrait comme les constructivistes, la sculpture se transforme en profondeur. Malheureusement dépendante des commandes publiques à cause du coût des matériaux mis en œuvre, et de l’espace nécessaire pour l’accueillir, la sculpture est dans une tension qui est de correspondre à un attente institutionnelle souvent conservatrice, alors que les artistes développent des formes et des dispositifs toujours plus innovant. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans la deuxième partie du XXème siècle, avec les artistes cinétiques, les nouveaux réalistes, les artistes du Land art, l’Arte Povera, les performances, le post minimalisme…
Le mystère n’est pas dans la création, il est dans les limbes de ces actions — quelles qu’elles soient. Ce que nous préméditons ne compte pas. Il nous faut consulter les faits qui nous effleurent comme un marin consulte le ciel et la couleur des eaux ; et les vents secourables ou contraires.
Joe Bousquet