Petite poupée, marionnette porte-bonheur, elle se débat à ma fenêtre, au gré du vent. La pluie a mouillé sa robe, sa figure et ses mains qui déteignent. Elle
a même perdu une jambe. Mais sa bague reste, et, avec elle, son pouvoir. L’hiver elle frappe à la vitre de son petit pied chaussé de bleu et danse, danse de joie, de froid pour
réchauffer son cœur, son cœur de bois porte-bonheur. La nuit, elle lève ses bras suppliants vers les étoiles.
Pierre Reverdy (Fétiche