Hommage à Guidette Carbonell et sa série des harpies.
« L’obsession du masque semble guider son approche créative dans cette dernière série d’œuvres sculptées. Tout en gardant sa grande liberté créative, l’artiste puise son inspiration dans la profusion de figures magiques des arts premiers ou anciens. En 1961, elle court chez Jeanne Bucher voir la très belle exposition de sculptures monumentales des Nouvelles-Hébrides, qui déploie un rare ensemble d’effigies religieuses hautes de plus de 2 mètres. Ces faîtes en fougères de maisons cérémonielles consacrées aux rites de passage présentent des visages d’oiseaux, caractérisés par de grands yeux spiralés et leurs nez-becs. La formalisation auréolée des Harpies trouve aussi son origine dans la vision des figures timbuwaras de Papouasie tissées en fibres et pigments, qui représentent la puissance du guerrier chimbu censé rétablir l’équilibre naturel après une calamité. »